Relations bilatérales

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Relations politiques

Les relations bilatérales politiques et stratégiques franco-norvégiennes s’intensifient depuis plusieurs années.

La France et la Norvège partagent les mêmes valeurs - promotion de la paix et de la démocratie, de l’Etat de droit, du respect des droits de l’Homme - et les mêmes préoccupations sur la scène internationale : multilatéralisme, renforcement de l’efficacité de l’ONU, climat, aide au développement, lutte contre la menace terroriste, processus de paix au Proche-Orient. L’énergie et le climat sont au cœur de nos relations. En effet, la Norvège est le premier fournisseur de gaz de la France et l’un de nos principaux fournisseurs de pétrole. Très active sur les programmes environnementaux et de développement durable (SE4ALL, REDD+ pour les forêts), la Norvège a élaboré des objectifs climatiques ambitieux : réduction de ses émissions de GES de 40 % à l’horizon 2030 et neutralité carbone en 2050 ; désengagement de son Fonds souverain des industries polluantes. La France a notamment sollicité la mobilisation des crédits de ce fonds pour le financement des objectifs de l’Accord de Paris (2015).

Présence française

Consulats honoraires : Ålesund, Bergen, Narvik, Stavanger, Tromsø et Trondheim
Communauté française en Norvège : 5 100 personnes
Communauté norvégienne en France : 7 000 personnes

Visites

Le 27 septembre 2022 et le 12 décembre 2022, le Président de la République s’est entretenu avec le Premier ministre Jonas Gahr Støre. La sécurité du continent dans le contexte de la guerre en Ukraine et de ses conséquences, l’énergie, la Communauté politique européenne, l’OTAN et son élargissement à la Finlande et la Suède, le Grand Nord/Arctique et la lutte contre le terrorisme étaient à l’ordre du jour.

Les contacts entre les ministres des Affaires étrangères, y compris à l’occasion de rencontres multilatérales, sont très réguliers.

Relations économiques

Les relations économiques entre la France et la Norvège sont importantes. La France est en effet le 6è client et le 11è fournisseur de la Norvège, cette dernière étant le 29è fournisseur de la France et son 41è client. Enfin, la France occupait en 2022 la première place en UE dans le portefeuille d’actions et d’immobiliers non cotés du fonds souverain norvégien (6 % en volume).

Les échanges de biens sont structurellement déficitaires en faveur de la Norvège en raison de nos importations de gaz et de pétrole. En 2022, le déficit commercial bilatéral, de 3,53 Mds d’€, s’est creusé en raison de l’accroissement des volumes et, surtout, des prix des importations françaises d’hydrocarbures, le déficit commercial bilatéral de la France en 2021 n’étant que de -1,24 Mds d’€. Ce déficit pour l’année 2022 s’explique par des exportations françaises vers la Norvège de 1.9 Mds d’€ et des importations de l’ordre de 5,4 Mds d’€, les importations d’hydrocarbures de la France depuis la Norvège représentant alors 54,7% des échanges bilatéraux. Hors hydrocarbures, notre solde commercial bilatéral avec la Norvège demeure proche de l’équilibre depuis 2019. La construction automobile reste l’exportation la plus importante de la France, représentant 12,3 % des produits exportés par la France en Norvège. A noter : la France est un des premiers acheteurs de saumon norvégien.

209 entreprises françaises sont implantées en Norvège, employant près de 17 000 personnes, principalement dans les secteurs de l’énergie (TotalEnergies, l’investisseur étranger principal, et Engie notamment pour le secteur pétrolier) mais aussi dans le commerce des machines et équipements, ainsi que dans les domaines du bois et des matériaux de construction, et enfin des transports. Ainsi la France a-t-elle récemment bénéficié de la libéralisation du secteur ferroviaire norvégien alors que l’entreprise Alstom a remporté en 2018 un contrat pour la signalisation des rames de Bane Nor et leur maintenance pour une durée de 25 ans. Le 11 janvier 2023, Alstom a également annoncé la signature d’un contrat de 1,8 Mds d’€ avec la compagnie publique Norsk Tog pour la fourniture de 200 trains régionaux destinés à la région d’Oslo. Par ailleurs, plusieurs entreprises françaises accompagnent industriellement la Norvège dans le projet CCS Northern lights, premier projet européen de stockage fossile à avoir atteint le stade industriel en Europe.

En France, une centaine d’entreprises norvégiennes emploient environ 4 500 personnes dans les secteurs de l’engrais industriel, de la transformation des produits de la mer ou de la menuiserie (aluminium).

Coopération culturelle, scientifique et technique

Sur le plan culturel, la coopération franco-norvégienne repose sur l’action de l’Institut français de Norvège à Oslo, qui accompagne les projets bilatéraux et s’associe à des manifestations d’envergure. Ces partenariats assurent une visibilité des institutions et artistes français. Parmi ces collaborations, on peut citer, les festivals Oslo World, CODA, Hedda Dagene à Oslo, le festival Nuart à Stavanger ou les festivals Meteor et Oktober Dans à Bergen.

En septembre 2018, la France et la Norvège ont signé un nouvel accord de coopération dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l’innovation, de l’industrie et de la culture. Notre coopération scientifique repose notamment sur les programmes PHC Aurora (un partenariat Hubert Curien, soutien à la mobilité des chercheurs) et Asgard (programme d’invitations scientifiques), et sur la coopération entre le Conseil norvégien de la recherche et l’Institut français de Norvège. La coopération sur les questions arctiques est une priorité alors que la France, présente dans l’archipel du Svalbard avec l’Institut polaire Paul Emile Victor, partage avec l’Allemagne la base arctique AWIPEV de Ny Alesund et la station Jean Corbel destinées à la recherche en glaciologie, géologie et climatologie.

Le français est la 3e langue vivante apprise en Norvège (près de 50 000 élèves en 2019). Sa promotion repose sur une offre de cours renforcée par le séjour de jeunes professionnels du FLE (français langue étrangère). Un lycée français René Cassin est établi à Oslo : près des deux tiers des élèves sont de nationalité norvégienne.

En France, plusieurs lycées accueillent des élèves norvégiens en seconde ou pour un baccalauréat professionnel et trois lycées ont une section norvégienne (Rouen qui a célébré en 2018 son 100e anniversaire, Bayeux et Lyon). La France est le 8e pays d’accueil des étudiants norvégiens (348 en mobilité Erasmus+ et 194 inscrits pour un diplôme complet soit 542 étudiants norvégiens en France en 2019). Dans le cadre du programme NORGINSA, en place depuis 1990, l’INSA de Toulouse propose aux étudiants norvégiens une formation complète d’ingénieur en France. L’Office franco-norvégien d’échanges et de coopération (OFNEC), basé à Caen, permet d’offrir aux étudiants des établissements partenaires norvégiens (NTNU à Trondheim, l’Université de Bergen et l’Université d’Agder) la possibilité d’étudier en France.

Mise à jour : 10.07.23

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